De la caserne à la ZAC Dupleix
Avant même qu’on y bâtisse cette caserne dont demeurent aujourd’hui les deux pavillons et la grille d’entrée, le lieu accueillit le château de Grenelle
Par une après-midi comme les autres, les enfants jouent au ballon, courent et roulent sur la plate-forme située entre le square Dupleix, qui vient d’être rebaptisé Franck Bauer, en hommage au dernier speaker de Radio Londres, et le récent square Nicole-de-Hauteclocque, en contrebas. Derrière la grille, on les voit trottiner entre deux pavillons qui accueillent une crèche municipale et la Fondation de la Résistance. Cette vision offre une ressemblance stupéfiante avec une carte postale des années 1910 montrant l’entrée de la caserne, où un garde se tient droit devant sa guérite du côté gauche de la grille ouverte. Sur la vue actuelle, une petite fille passe en patins à roulettes devant les grilles masquant une sculpture sphérique, cadran solaire installé en 1998, tandis qu’au fond se dessinent les immeubles modernes encadrant le square encaissé.
Deux siècles avant la caserne, un château se dressait sur cette ancienne « place de Grenelle » : la maison de campagne du comte de Tréville, capitaine des mousquetaires du roi. Racheté par l’État en 1751, il accueille le bureau d’études de l’architecte Ange-Jacques Gabriel qui allait bâtir l’École militaire voisine. Sous la Révolution, la Convention y installe une poudrerie dirigée par le chimiste Chaptal, qui explose en 1794, épisode marquant de la vie locale. Tout le sud de Paris est ébranlé par la détonation qui cause plus de 600 morts. Après la poudrerie, on y établit un gymnase militaire où sont formés plusieurs centaines d’éducateurs militaires jusqu’en 1838.
C’est entre 1852 et 1856 qu’est bâtie la caserne abritant différentes unités de cavalerie durant le Second Empire. On lui donne le nom de Joseph François Dupleix (1697-1763), gouverneur général des Établissements français de l’Inde. Pendant la IIIe république, elle sert de casernement à des régiments de dragons cuirassiers, jusqu’à la mobilisation de 1939. En 1945, la caserne devient un quartier de l’arme du train (appelé aujourd’hui commandement de la logistique), vendu en 1988 à la ville de Paris pour édifier la ZAC Dupleix. A l’emplacement de l’ancienne caserne, donc, les dragons cuirassiers, figés dans leurs postures militaires, ont laissé place au mouvement perpétuel des enfants du 15e.
J’y ai passé une nuit après ma libération du smo en novembre 1984. Arrive en pleine nuit je n’ai découvert que le lendemain matin à mon départ que l’on voyait la tour effeil depuis cette caserne
Incorporé à Dupleix en décembre 1974 avant un départ à la Guyane!
Que de souvenirs…
Service militaire 77/78 dans cette caserne. Ça fait longtemps que je ne suis as passé dans le quartier. Plutôt des bons souvenirs, au bout du compte.
Après 3 mois de classe à Fontainebleau regiment du Train, j’étais dans cette caserne en 1971/1972 pendant mon service militaire. Je travaillais au ministère des armées rue saint Dominique. De bon souvenirs .
J’ai fait mon service militaire dans cette caserne de février 1981 à novembre 1981. Je montais la garde car j’étais à la police militaire. De notre chambrée, nous voyions la tour Eiffel.
J’ai vécu plus de 10 ans rue Desaix face a la caserne Dupleix .Comment vous transmettre une photo
Merci de votre message et de cette proposition d’envoi. Vous pouvez m’écrire via le formulaire de contact ici : https://autour-de-paris.com/contact A bientôt !
Après mes deux mois de « classes », j’ai logé dans cette caserne . J’ai donc travaillé comme 2 ème classe de octobre 1975 à août 1976 pour les installations militaires sur paris . Je rentrais le soir à Dupleix pour dormir . Des bons et mauvais souvenirs…
Bonjour, j’ai effectué mon service militaire de 1975 à août 1976 et je logeais dans cette caserne . Souvenirs douloureux pour moi…
Merci pour vos deux commentaires, j’espère ne pas avoir réveillé en vous trop de mauvais souvenirs en évoquant le passé de cette caserne ! Bien à vous. J.B.
J’ai fait mon service militaire dans cette caserne en 1977-78. C’était le 1er Régiment du Train ( 1er R.T), que de souvenirs.